

Bailleurs : en 2026, vos loyers doivent être déclarés !
Le 14 août 2025
Les bailleurs doivent composer avec plusieurs obligations fiscales et administratives qui ne se confondent pas. Entre les déclarations liées aux revenus locatifs et les nouvelles démarches qui se mettent en place, il est essentiel de savoir quoi déclarer, quand, et comment. Dès 2026, une nouvelle déclaration annuelle des loyers viendra s’ajouter. Cet article fait le point pour éviter toute confusion et rester en conformité avec l’administration.

Déclaration annuelle des loyers perçus.
Actuellement les loyers perçus, qu’il s’agisse de locations nues ou meublées, doivent être déclarés une fois par an dans la déclaration de revenus. Cette démarche se fait via la déclaration classique en ligne, et non dans la rubrique “ Gérer mes biens immobiliers ”.
C’est grâce à cette déclaration annuelle que l’administration fiscale calcule l’impôt dû sur les loyers encaissés au cours de l’année.

Déclaration d’occupation du logement pour les bailleurs.
Depuis 2023, le propriétaire bailleur doit obligatoirement indiquer la situation d’occupation de son logement. Cette déclaration précise si le bien est occupé par un locataire (en mentionnant son identité et la date d’entrée), vacant (avec un motif justifiant l’absence d’occupant, travaux, transition entre locataires, raisons personnelles). Elle ne concerne pas le montant du loyer, mais uniquement l’occupation du bien.
Toute modification changement de locataire, mise en vacance ou changement d’usage doit être signalée sans délai afin de rester en conformité avec les obligations fiscales.
À partir de 2026, les propriétaires devront fournir de nouvelles informations à l’administration fiscale concernant leurs biens immobiliers, notamment les loyers perçus. Ces données serviront à mettre à jour la valeur locative cadastrale, un indicateur central pour calculer les taxes foncières et d’habitation sur les résidences secondaires.

Impôts locaux : une réforme majeure dès 2026 pour les propriétaires
Cette réforme vise à moderniser un système d’évaluation qui n’a quasiment pas évolué depuis les années 1970, et qui ne reflète plus la réalité du marché immobilier. Les déclarations s’effectueront via l’espace en ligne « Gérer mes biens immobiliers » sur le site officiel des impôts, déjà utilisé pour l’inventaire des biens l’an dernier.
Les nouvelles valeurs, obtenues à partir des loyers réels, permettront à l’État de rééquilibrer la charge fiscale entre différents territoires et catégories de logements. La mise en œuvre de ce dispositif sera progressive, avec une phase de collecte des données avant toute modification des bases d’imposition. Les effets concrets sur le montant des impôts locaux devraient se faire sentir à partir de 2029, date prévue pour l’entrée en vigueur des nouveaux calculs.
Ce changement pourrait entraîner une hausse d’impôts pour certains propriétaires, notamment dans les zones où les loyers ont fortement augmenté ces dernières années. À l’inverse, d’autres pourraient voir leur taxe foncière diminuer si leur valeur locative actuelle est surévaluée. La réforme représente donc un vaste chantier de révision fiscale, destiné à rendre l’imposition plus juste et plus en phase avec le marché.
